La caresse du Printemps
Il y avait ce lourd plafond
De nuages couleur de plomb
Et ces arbres à l’allure figée
Tels des squelettes pétrifiés
Il y avait ce vent glacial
Dont la fureur n’avait d’égal
Que son sinistre sifflement
Et sa morsure évidemment
Mais sous la terre il y avait
Germes de vie qui somnolaient
Des bulbes, graines et racines,
Protégés par Mère Divine
Puis vint le temps, tout doucement,
De rayons beaucoup plus cléments
Déchirant l’épais voile gris
Pour en faire des rideaux de pluie
Et voici que vient maintenant,
Soufflé par la brise légère,
Le doux murmure du printemps
Qui réveille la Terre entière
Il y avait ce long hiver
Ses sursauts pervers et cinglants
Mais est revenu la lumière
Sous la caresse du printemps
Il y avait de la tristesse
Une sorte de lassitude
Mais il suffit d’une caresse
Pour que vienne la plénitude
Alors aux clairs matins d’avril
Il semble beaucoup plus facile
D’ouvrir les yeux en souriant
Et de se lever en chantant
Aquarella