TU as vu... les hommes...
TU as vu... les larmes couler sur leurs joues,
Ces gens courber l'échine et ployer les genoux,
Entendu plaintes des milliers d'esclaves
S'élever, résonner, plus loin que leurs entraves...
TU as vu... des hommes torturer leurs frères,
Les décimer au jeu horrible de la guerre,
Gaspiller l'eau et ravager la terre,
Tout polluer sous leurs pieds et jusqu'à l'éther...
TU as vu... la planète se mettre en colère,
Cracher le feu et le faire couler en rivières,
Les océans gonfler jusqu'à se soulever,
Et puis s'abattre sur les hommes, sans pitié.
Ils se demandent pourquoi TU ne fais rien.
Décidément, ils ne sont pas malins.
Ils sont comme tous les serpents
Qui se mordent la queue en pensant :
" Tiens, pour toi l'animal
Qui veut me faire du mal !"
Puis qui gémissent ensuite
Tout en prenant la fuite.
Au lieu de ne pas assumer
Les conséquences de leurs actes,
Ils feraient mieux d'envisager,
Entre eux, de sages et nouveaux pactes ;
Puis se montrer plus volontaires
A s'entraider, à être solidaires.
Te rendre responsable de leurs maux,
Bien sûr, est tellement plus facile !
Mais, pour trouver de nouveau les bons mots,
Combien de Christ faudra-t-il ?
Ces tourments, dont ils sont à l'origine,
Est-il permis, un jour, qu'on imagine,
Pour toujours, les voir disparaître ?...
Et enfin, de voir le monde renaître ?...
Seigneur, fais-leur comprendre, je t'en prie,
L'importance et la valeur de la Vie.
Françoise-Aquarella