Automne à Versailles
Cours Virtuel n° 07-2021
de Françoise MAZZA
A défaut d'être satisfaite du résultat de cette aquarelle,
dans laquelle j'ai multiplié les erreurs et maladresses
tout au long de son élaboration,
je profiterai de ce pas-à-pas,
non pas pour mettre en avant ma méthode,
mais plutôt pour vous montrer comment on peut, (plus ou moins)
rattraper une succession de bêtises.
Ainsi donc, je n'entrerai pas, cette fois-ci, dans le détail des teintes choisies,
d'autant qu'elles sont nombreuses.
Compte tenu des difficultés auxquelles j'ai été confrontée,
je vous avoue n'avoir pas pris grand plaisir à réaliser cet exercice,
avançant par petites étapes, sans vraiment rentrer dans ma peinture,
et "bâclant" un peu mon travail, pressée que j'étais de m'en débarrasser,
ce qui ne faisait qu'aggraver les choses.
Après avoir recommencé 3 fois le dessin du petit Trianon,
qui était correct au début, dans son exécution
mais légèrement en biais et non pas bien à l'horizontal,...
... j'ai commencé à peindre en mouillant abondamment mon papier
pour faire le ciel et marquer l'arrière-plan du paysage dans un même temps.
Ayant mis trop de pigments bleus pour le ciel,
j'ai remouillé l'ensemble pour l'éclaircir et,
sans vérifier le degré d'absorption et de séchage des pigments
me suis trop hâtée de placer les masses de couleurs de l'arrière plan
(pour une fusion naturelle des couleurs)
sans me rendre compte que l'accumulation des pigments bleus au séchage
avait formé une vilaine auréole involontaire dans le ciel, à droite.
J'ai tenté d'absorber le trop plein, laissant d'horribles traces dans le ciel.
Dans mon malheur, j'ai eu la chance de pouvoir
masquer ces tâches avec l'arbre plus sombre.
J'avais également réalisé que mon bloc n'était pas au bon format
de la photographie (plus panoramique) et que cela ferait
reculer le monument, en accentuant la hauteur des reflets dans l'eau.
* Mais au lieu de réduire la hauteur de ma feuille
avec mon ruban d'encadrement
j'ai laissé les choses en l'état, compliquant ainsi ma construction.
Après avoir fait le gazon ombragé à gauche,
je me suis rendu compte que j'avais trop avancé ma berge.
Il m'a fallu la diminuer, laissant des traces sombres,
dont je me suis servies pour suggérer le reflet dans l'eau.
Je passe sur les détails de la gymnastique à réaliser les colonnes du Trianon
et mon appréhension à devoir faire leurs reflets dans l'eau,
ainsi que toute la pièce d'eau en général.
A ce stade de mon aquarelle, j'étais si énervée et découragée
par le résultat peu convainquant de mon travail que j'ai cru abandonner...
Mes gestes sont devenus saccadés et "nerveux"
comme lorsque vous voulez tout "bâcler" pour vous
débarrasser d'un poids et en finir avec vos efforts....
J'ai fait une pause d'une journée pour prendre du recul,
puis, j'ai peint l'eau et les reflets du trianon sans me préoccuper
des effets aquatiques, juste en posant mes couleurs.
Une fois les pigments absorbés et bien secs,
j'ai carrément "mouillé" la pièce d'eau pour fondre les couleurs,
et l'ai doucement épongée avec du papier absorbant.
A sec, avec un pinceau bien mouillé et un mélange violet,
j'ai passé une seconde couche mouillée sur la partie
la plus basse de l'eau, afin de marquer l'ombre de l'arbre.
Ayant perdu une partie de mes effets de lumière,
j'ai récupéré quelques zones blanches
en grattant très doucement mon papier à l'aide d'une plume.
Fin de l'exercice !
Aquarella
Voici le pas-à-pas :
Vous pouvez suivre la correction de Françoise Mazza
en suivant ce lien ICI