L'été s'efface doucement
L’été s’efface doucement
Alors, imperceptiblement
Sans qu’on y prenne vraiment garde
La nature desséchée se farde
Les arbres couvrent leurs feuillages
De ce tout nouvel habillage
En camaïeu d’or et d’orange
Offrant de délicieux mélanges
Les fleurs d’automne se réveillent
Aux rayons plus doux du soleil
Et le ciel encore lumineux
Se pare de voiles nuageux
Parfois moi-même je ressens
Ce léger engourdissement
Mais j’aime à me laisser bercer
Par la douceur du vent léger
Des séries d’ondées passagères
Laissent passer quelques éclairs
Mais cette eau claire qui ruisselle
Apaise la terre qui l’appelle
Le temps file comme une flèche
Les soirées deviennent plus fraîches
Et les mésanges revenues
Cherchent les boules suspendues
Dans un ultime et bel effort
Pour nous offrir du réconfort
Avant que l’hiver ne revienne
Et les grands froids ne nous surprennent
Dame Nature sort le « grand jeu »
Des tableaux les plus savoureux
En bronze et pourpres nuancés
Aux arrièr’plans tout embrumés
Où la lumièr' d’or pailletée
Nous laisse alors imaginer
La poudre magique des fées
Qui a vraiment tout enveloppé
C’est l’été qui cède sa place
À l’automne qui se surpasse
Pour faire oublier les soucis
Et prolonger nos rêveries
Aquarella