A tous les Dieux et les Déesses
Alors que j’étais assoupie,
De mon corps mon âme est sortie
Comme aspirée par l’infini,
S’élevant vers les galaxies
Ma vision perdue dans ce ciel
En quête de surnaturel
Ou d’un signe providentiel
Me reliant à l’Éternel,
Baignée d’un éclat de cristal
Au milieu de milliers d’étoiles,
J’eus comme un besoin viscéral
De hurler mes douleurs mentales
Lors, j’ai crié vers la Lumière
Pour expirer dans l’atmosphère
Toute la somme de prières
Des hommes qui peuplent la Terre
« Oui, c’est à vous que je m’adresse
Vous, tous les dieux et les déesses
Qui observez notre détresse
Nos désarrois, notre faiblesse !
Entendez-vous dans l’univers
Derrière l’écho bruyant des guerres
Et cris stridents de la colère,…
Les murmures de la misère ?
Écoutez-vous les innocents,
Les pleurs des femmes et enfants,
De nos vieillards agonisant,
Les chants des moines méditant ? »
Émanant du fond de mon cœur
J’entendis comme une rumeur,
La voix qui provenait d’un chœur,
Céleste et pleine de chaleur
« Nous vous avons offert la Terre
Ses océans et ses rivières
Avec de grands espaces verts
Sous des cieux lumineux et clairs
Ne pensant qu’à vos intérêts,
Sans réfléchir, qu’avez-vous fait
De sa richesse et de la paix
Merveilleuse qui y régnait ?
Les dieux ne sont pas le problème
Vos égos et vos stratagèmes
Sont causes de tous vos dilemmes…
On récolte ce que l’on sème »
Et depuis cet étrange espace
J’ai vu dans un éclair fugace
Des hommes agissant en rapaces
Contre d’autres remplis d’angoisse
Des paradis et des palaces
Cernés de terres qu’on fracasse
Puis des espèces qu’on pourchasse
Pour des richesses qu’on embrasse
Soudain le décor a changé…
Dans une blanche immensité
Faite d’une douceur bleutée
Je me suis sentie transportée
Ce que j’ai vu depuis ce lieu
Était paisible et merveilleux
Avec des gens simpl's et heureux
Affichant un sourir' radieux
Sur ces images d’harmonie
Dorénavant j’ai pris appui,
Les ai intégrées dans ma vie
Dès que j’ai repris mes esprits