A l'abri des grands arbres
(l'écoute de cette musique est fortement recommandée pendant la lecture)
Sous les arbres géants il se joue un spectacle
Silencieux et vivant, de l’ordre du miracle
Murmure à peine audible pour le promeneur
À moins d’être sensible et d’ouvrir grand son cœur
Sous l’humus enneigé d’anciennes frondaisons
La nature a donné enfin sa permission
Aux graines enterrées, de faire leur ascension
D’affronter les gelées pour leur belle éclosion
Sous la mousse des bois fleurettes et bourgeons
Libérant leurs parfums, sans bruit, sans préambule
Tout à coup se déploient comme des papillons
Diffusant au matin d’exquises molécules
Sur leurs toiles tissées les dames araignées
Habillent le sous-bois d’étonnants diadèmes,
De merveilleux colliers en perles de rosées,
Décorations de choix d’une beauté extrême
De petits personnag’s d’une autre dimension
Que l’homme ne voit pas, par faute d’attention
Se déplacent, voyagent entre les champignons
En préparant la voie d’une belle saison
Et notre Mère la Terre protège la mission
Des petits émissaires toujours en action
Leur envoie sa lumière, en douces vibrations
Les guide et les éclaire sans interruption
Puis devant tant d’amour donné gracieusement
Les arbres soupirant très délicatement
Distribuent tout autour l’annonce du printemps
De la vie renaissant imperceptiblement
À l’abri des grands arbres la vie suit son cours
Doucement, sans palabres, juste au jour le jour
Offrant à l’infini avec humilité
Un peu de sa magie et sa grande beauté
Aquarella