Les plages endormies
Le soleil d’octobre a blanchi
Teintant d’une lueur nouvelle
Les plages qui sont endormies
Dans un silence qui révèle
L’ampleur d’étendues infinies
L’été, comme les hirondelles,
Pour une année est reparti…
Et pourtant la douceur est telle
Qu’elle me donnerait l’envie
De redéployer une ombrelle
Ou d’enfiler un bikini
Mais je choisis juste le sel
De l’air iodé pour aujourd’hui
Et puis cette lumière inouïe
Faite d’or liquide est si belle
Que s’évade encore mon esprit
Vers des dimensions parallèles
Où des sirèn’s et des elfes jolis
M’attirent et doucement m’appellent
Comme dans l’eau d’une aquarelle
Où fusent tous les coloris
Je les vois dans les étincelles
De la mer dorée et jaunie
Par les rayons sensationnels
Du soleil couchant qui rougit
Ils me répètent en ritournelle,
Et l’écume des vagues aussi
S’agite, mousse et m’interpelle
Pour me dire que l’été s’enfuit
Que c’est le cycle perpétuel
Des saisons et puis de la vie
Mais le temps passe et j’en oublie
Plongée dans ce monde irréel
Que bientôt tombera la nuit
Quelques cris et battements d’ailes
Me sortent de mes rêveries
Un dernier regard vers le ciel
Je quitte la plage endormie
Aquarella