Bleu...
Bleu…
Lavande, ce petit savon
Dont le parfum porte le nom
Pervenche, celui de la fleur
À qui le froid ne fait pas peur
Bleu…
Cobalt, ce beau ciel d’été
Dont la transparence azurée
Se reflète au fond de tes yeux
Et dans ton regard amoureux
Bleu…
De nuit, quand la lune argentée
Danse dans des cieux étoilés
Pour nous plaire et nous enchanter
De ses beaux rayons irisés
Bleu…
Marine, turquoise, indigo,
Comme les nuances de l’eau
Parfois grisées par des nuages
Déversant une pluie d’orage
Bleu…
Nacré, l’amour immense de Gaïa
Bleu tendresse pour toi et moi
Pour tous les enfants qu’elle porte
Peuples aimés de toutes sortes
Bleu…
Délavé, les couleurs de la planète
Décidément pas à la fête
Qui pleure des larmes à l’infini
Sur des terres et forêts roussies
Par les souffrances qu’elle subit
Dans l’indifférence et l’oubli
Bleu…
Outremer, le fond des abysses
Dans lesquels parfois je glisse
Pour des instants silencieux
Dans ce monde bien hasardeux
Bleu…
De Prusse ou bien de méthylène,
Jus d’aquarelle dans mes veines
Pour peindre des mots qui s’enchaînent
Arabesques bleu porcelaine
Bleu…
Opale, le filtre d’amour
Sur le noir des plus mauvais jours
Qui éclaircit et adoucit
Les nuances de notre vie
Bleues…
Les traces laissées sur mon âme
Tout au long de ma vie de femme
Et la lumière mystérieuse
Qui me la rendit si précieuse
Bleue…
La teinte de mes rêves aussi
Du plus grand jusqu’au plus petit
Y compris ceux qui étaient gris
Et que j’ai moi-même bleuis
Aquarella