Porté par le courant
Lorsqu’au loin sur les océans
S’éparpillent les blancs moutons
Soulevés par des vents violents
Qui font trembler les horizons
Quand sur les dunes en sable blond
Dansent les herbes cheveux d’ange
Des oyats formant des buissons
Où vert et argent se mélangent
Et que s’élèvent en même temps
Le son des harpes de la Terre
Mêlés à ceux tonitruants
Des nuages chargés d’éclairs
Je regarde alors incrédule
Ce petit oiseau minuscule
Qui contre les assauts du vent
Se maintient dans l’air en planant
Sans peur ni la moindre rudesse
Glissant doucement il progresse
En utilisant le courant
Il continue, va de l’avant…
Alors, tous les sens en éveil
Je regarde et je m’émerveille
De la puissance qui m’entoure
Et de la force de l’amour
Je pense ainsi que jamais rien
Ne peut barrer notre chemin
Lorsqu’en toute situation
Nous lâchons et abandonnons
Le désir de tout contrôler
Afin de nous laisser porter
Aquarella