Pendant des jours et des semaines

Les gouttes d’eau ont ruisselé

Sur écorce et branches des chênes

Puis le soleil est arrivé

Le jardin soudain réveillé

A sorti sa palette verte

La pâquerette émerveillée

S’est redressée, puis s’est ouverte

Dans les sous-bois couverts de mousse

Les tiges des brins de muguet

Se balancent puis se trémoussent

Clochettes en petits bouquets

Déjà les jonquilles fanées

Ont cédé la place aux tulipes

Et la glycine entortillée

Prend de l’aise et partout s’agrippe

Les soleils d’or du mimosa

Tout doucement se sont éteints

Alors que grappes de lilas

Répandent déjà leur parfum

Au doux bruissement du feuillage

Bercé par la brise légère,

Les abeilles sont à l’ouvrage

Au cœur des pétales ouverts

Le céanothe* transformé

En un gigantesque bouquet

Aux nuances bleu-violacé

Fait l’objet de tout leur attrait

Loin de l’agitation des hommes

Le temps semble ainsi s’arrêter

Sur les vasques de géraniums

Et l’éclosion des azalées

Bonjour, bel ange du printemps !

Bienvenue sur notre planète !

Merci pour tes parfums charmants

Et tes brassées de fleurs coquettes !

* Céanothe : arbuste à fleur très répandu en région Bretagne