Tourbillon enchanté
Marchant nez en l’air en rêvant
Sous les espaces ombragés
En ces heures qui tuent le temps,
Tissant la trame de l’été,
Je flânais auprès du jasmin
Et me suis laissée emporter
Par des effluves de parfum
Dans un tourbillon enchanté
Là, soudain, me suis arrêtée
Au détour de la pergola,
Puis dans l’instant me suis figée
Heureuse, éclaboussée de joie
Par ma présence, réveillée,
Une nuée de papillons
En camaïeu crème et poudré
Frémissait à fleur de buisson
En jolies robes de mariée
Aux tons diaphanes et nacrés
Dans l’air ils se sont élevés
Minuscules fées de l’été
Je voyais scintiller leurs ailes
Effleurant celles des abeilles
Danse sensuelle et naturelle
Dans les doux rayons du soleil
Sur l’écrin velours d’une rose
L’un des papillons s’est posé
Avant que moi-même je n’ose
Tout doucement me déplacer
Lentement j’ai tendu la main
Caressant l’espoir de frôler
Ses belles ailes de satin
Mais très vite il s’est envolé
Dans l’air embaumé du jardin
Et douce tiédeur de l’été
Alors j’ai repris mon chemin
Comblée par autant de beauté