Opéra cosmique
J’entends la musique lointaine
Des sourdes rumeurs qui s’enchainent
Puis disparaissent et reviennent
Telles des légendes urbaines
J’entends les larmes du violon
S’écoulant sur sa partition,
Éploré face à l’abandon
Des âmes livrées aux canons
J’entends la douce mélodie
Des oiseaux et leurs gazouillis
Repoussant la mélancolie
De ces jours où le ciel est gris
J’entends les notes de cristal
La résonance minérale
Des gouttes de pluie en cavale
Courant vers des ruisseaux d’opale
J’entends sur des ondes velours
Comme roulements de tambours
Des chants s’élevant tout autour
Pour une symphonie d’amour
J’entends aussi battre mon cœur
Quand sur mon corps tes doigts m’effleurent
Et que résonne en profondeur
La vibration de mon bonheur
J’entends la portée du silence
Qui me fait entrer dans la danse
Du grand vide de la conscience
Me guidant vers la renaissance
Puis j’entends les voix de la Terre
Qui se propagent dans l’éther
Répercutant dans l’univers
L’étrange musique des sphères
J’entends tous ces sons fantastiques
Clés de solfèges féériques
Vibrant sur la gamme magique
D'un puissant opéra cosmique
L'entends-tu toi aussi ?