Novembre mi doux mi frissons
Sur la lumière de l’été indien
Des rideaux de pluie se sont imposés
Donnant alors un petit air chagrin
À des journées remplies d’humidité
Des vents violents ont chassé et banni
Les citrouilles qui avaient envahi
Fenêtres, jardins, et puis les vitrines
À l’occasion des fêtes d’Halloween
Déjà les ombres d’octobre s’enfuient
Pendant que novembre, en catimini,
Tisse d’immenses toiles d’araignées
Ornées de fines perles de rosée
C’est l’automne de Sainte Catherine
Saison pour les jardiniers qui dessinent
De nouveaux paysages pour demain
Dans les grands parcs et les petits jardins
Après que les chrysanthèmes aient fleuri
Sur les tombes de tous les cimetières
En bosquets de multiples coloris
Ils ont décoré ronds-points et parterres
Plus tard les brumes viendront déposer
Un voile que le froid sévère
Transformera en nappage givré
Sur ces jolies marguerites d’hiver
Sucre glacé sur des tableaux de fées
Ces gelées blanches soudain apparues
Indiqueront qu’il faut s’emmitoufler
À tous ceux qui descendront dans la rue
Puis, sur les toits de nombreuses maisons
Apparaîtront des lambeaux de fumée
Ainsi que l’odeur âcre des tisons
Sous les cendres chaudes des cheminées
C’est ainsi qu’entre douceur et frissons
Installés dans un automne plus rude
Nous changerons doucement de saison
Et prendrons de nouvelles habitudes
Aquarella