Quel est ce grondement dont l’écho répercute

Lugubre et insistant, l’orage qui débute ?

C’est le son du tonnerr' qui fracasse les airs

Les quintes de la Terr' qui tousse des éclairs

Quel est ce grand vacarme en bruit de cavalcade,

Ce long torrent de larmes tombant en cascade ?

C’est la pluie sur les toits qui déverse des seaux

Nous remplissant d’effroi en gonflant les ruisseaux

Quel est ce sifflement qui envahit le ciel

Inquiétant hurlement aux notes démentielles ?

C’est le souffle du vent puissant qui accélère

Précédant l’ouragan qui soulève la mer

Que sont donc tous ces bruits troublant les jours sereins ?

C’est l’été qui s’enfuit, l’automne qui s’en vient…

Le retour en fanfare aux soirées qui frissonnent,

À des matins blafards près d’un feu qui rayonne

Mais il y a aussi l’agréable musique,

Tendre et léger sanglot d’une plus douce pluie

Qui redonne la vie aux plantes endémiques

Au clapotis de l’eau sur les feuilles flétries

Ou le crépitement des bûches embrasées

Dans des flammes qui dansent sur chenets cuivrés

Avec chuchotements de secrets enchantés

Mettant en évidence des parfums boisés

Et puis arriveront les rires des enfants

Se mêlant en sourdine à nouveaux hurlements

Devant des potirons aux visages glaçants

Pour fêter Halloween et ses déguisements

Oui ! Ce sont tous les sons de la rousse saison

Qui d’octobre à novembre parfois surprendront

Et accompagneront la chute des marrons

Jusqu’au mois de décembre en manteau de coton

(A écouter en lisant le poème)